Au lieu d'exprimer leur indignation face à ces meurtres, deux musulmans qui ont appelé à mon émission de radio CFRB à Toronto m’ont fustigé pour avoir soulevé le sujet et ont suggéré que j’avais un agenda caché. «Cela n'a rien à voir avec l'islam», a dit un interlocuteur, bien que jusque-là, personne n’avait même prononcé le mot «islam» à l’émission, et encore moins accusé cette religion d’autoriser les crimes d’honneur.
Ces interlocuteurs ne sont pas les seuls. Le directeur de la succursale canadienne de la Islamic Society of North America (ISNA) a dit à la CBC plus ou moins la même chose – que cette histoire n’avait rien à voir avec l'islam, qui apparemment ne permet pas les crimes d'honneur.
Ils sont à la fois raison et tort. Il est vrai que le livre saint de l'islam, le coran, n’autorise pas les crimes d'honneur. Mais c’est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle que de nier le fait que de nombreux crimes d'honneur sont perpétrés par des pères, des fils et des frères musulmans, et que de nombreuses victimes sont des musulmanes. Au pire, c'est une tentative d’empêcher tout débat. Lire la suite...